nos Concours d'écriture

Nous organisons régulièrement des concours d’écriture francophones internationaux.

La participation  est gratuite.

Plusieurs prix sont généralement décernés. Le prix du  Public, grâce aux votes en ligne des lecteurs, le Prix du Jury, constitué par les anciens vainqueurs de nos concours ainsi que le Prix du meilleur Espoir.

Un thème sert généralement de fil conducteur, autour de sujets d’actualité ou de causes dont nous soutenons les valeurs, tels que l’égalité entre hommes et femmes, la protection de l’environnement, …

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Nos précédents concours

la condition de la femme dans les sociétés africaines

Demain, ma terre

thème libre

exercice d'écriture collaborative

Découvrez les membres de notre jury

Ruth DONIA melacheu adjou

Ancienne lauréate (Prix du Jury) pour sa nouvelle “L’amour sororal à l’épreuve de la guerre”, Ruth est étudiante en Lettre, à l’Université de Douala. L’admiration qu’elle nourrit pour la culture africaine l’a conduite à suivre une formation en Gestion et Conservation du Patrimoine Culturel. Elle œuvre en tant que rédactrice web pour un site dédié à la culture et à l’art, ainsi que pour un site vocalisé sur la technologie et le design.

 

Brondon Sitedjeya

Responsable local de Booki na yo au Cameroun, Brondon est également étudiant en maîtrise d’informatique et entrepreneur dans le domaine de l’immobilier. Il est animé d’un vif intérêt pour la lecture,  avec un goût prononcé pour la créativité et l’originalité.

Manou Tahiro

Ancien lauréat (Prix du Jury) pour sa nouvelle “La statue en bois”, Manou est écrivain et poète, auteur du recueil de poésie Vies et Envies, nominé à la Journée du Manuscrit Francophone 2021.

“Une petite histoire qui va à l’essentiel, sans trop de fioriture, juste avant d’aller dormir, ce n’est pas réservé aux enfants.” 

 

l'interview

de caroline allard
prix du public "demain, ma terre"

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous ?

« Merci » est le premier mot qui me vient à l’esprit. Obtenir le prix du public est merveilleux parce que c’est pour lui que j’écris et donc pas en vain.

Je suis née en Belgique en 1966 et je m’appelle réellement Caroline Allard, patronyme que je tiens de mon papa professeur de français, devenu avocat sur le tard et décédé en 1984. Mon homonyme canadienne écrit beaucoup et depuis bien plus longtemps, mais je tenais à mon nom et tant pis pour la confusion.

En ce qui concerne mon parcours professionnel, il est bien rempli et tortueux. Du management à l’enseignement, j’ai passé trente ans à chercher ma voie avec enthousiasme et dévotion, jusqu’à l’épuisement.

Quand avez-vous commencé à écrire et comment avez-vous eu le déclic ?

J’ai été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2018. J’ai toujours aimé écrire mais je n’en avais jamais vraiment le temps. Durant ma convalescence, une psy m’a testée sous toutes les coutures et m’a découvert une propension artistique inexploitée, sauf que le domaine n’avait pas été identifié. C’était un peu comme me dire que j’avais droit à un steak et qu’on m’amenait la vache bien vivante sur ses pattes et un p’tit couteau. Ma reconversion fut thérapeutique parce qu’il fallait que j’essaye tout et ça m’a donné une bonne raison de me lever le matin. Après avoir passé quelques mois entourée de blouses blanches, c’est au cours Florent (option cinéma), à la ligue d’improvisation, dans une troupe de théâtre puis aux masterclasses de the Artist Academy que j’ai réappris à vivre et à me dépasser.

J’ai suivi à un rythme effréné celles d’écriture dispensées par E. E. Schmitt, Bernard Werber puis Douglas Kennedy. En théâtre, c’est François Berléand qui m’a prodigué ses précieux conseils. Pour faire le lien entre mes deux nouvelles passions, j’ai suivi avec succès les cours d’écriture scénaristique au Pôle Image de Liège. J’ai à mon actif, un roman et autant de nouvelles que de scénarios mais, si certains ont trouvé preneurs, les tournages ont été postposés à cause de la COVID.

Quels sont les auteurs qui vous ont le plus inspiré ?

Je ne suis pas du genre « fan inconditionnelle » hystérique au premier rang, ni en musique, ni en écriture, mais j’aime certains livres plus que d’autres. Je viens de terminer les deux premiers tomes de la saga « La traversée des temps » d’Eric Emmanuel Schmitt et je bous d’impatience de pouvoir lire la suite.  Mes romans préférés sont « La part de l’autre » du même auteur, « Candide » de Voltaire, « La boite de Pandore » de Bernard Werber. J’ai une affection toute particulière pour le roman futuriste et résolument optimiste d’Isabelle Bary intitulé « Zebraska ». Toutes ces œuvres mettent en scène des protagonistes qui modifient le regard sur l’histoire et invitent à réfléchir.

Comment vous organisez-vous pour avoir le temps et la persévérance d’arriver à une œuvre aboutie ?

J’écris principalement la nuit et uniquement à mon domicile. J’habite aujourd’hui dans un quartier tranquille du Minervois (Occitanie), mais j’ai besoin d’être déconnectée de tout et libérée de ma charge mentale.  Au quotidien j’écoute, je lis, je regarde les faits divers et les petites histoires au milieu des grandes. Les détails m’intéressent et je suis du genre à enquiquiner avec mes questions. Je trie puis réunis alors toutes les notes prises au vol ou dictées à mon téléphone avant de m’en inspirer pour les globaliser dans un seul récit. J’écris en général jusqu’au réveil de mon mari et puis nous partageons un café avant d’échanger nos places. A moi le lit ! Heureusement pour notre mariage, je n’écris pas tous les jours.

Qu’est-ce qui vous a inspiré HP Dystopia ?

Excellente question et la réponse est assez difficile à croire, mais je ne suis pas certaine d’avoir écrit cette nouvelle moi-même. Je suis plutôt du genre rigolote et optimiste. Dans le cadre d’un exercice proposé par Bernard Werber dans sa masterclasse, il nous invitait à pratiquer l’autohypnose. Le lendemain matin, le récit était sur mon ordinateur. Il n’y avait que mon chien et moi à la maison. Or, il maintenait que ce n’était pas lui, alors j’ai signé au bas de la page et j’ai envoyé le fichier à un éditeur qui m’a répondu avec un contrat d’édition en pièce annexe. Dans le doute, j’ai upgradé la qualité des croquettes du chien.  Il faut rendre à César…

Quelles sont vos lectures du moment, en recommandez-vous une en particulier ?

En ce moment je lis « La vallée » de Bernard Minier. Premier thriller et première lecture d’un roman de cet auteur dont j’ai envie de suivre la masterclasse sur the Artist Academy.

Sinon, j’ai terminé récemment « Les enfants sont rois » de Delphine De Vigan. J’ai aimé, tant le fond, sujet brûlant d’actualité, que la forme.

J’ai toujours près de mon lit l’un des multiples recueils d’histoires vraies de Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias. C’est une habitude que j’ai empruntée à mon papa qui s’est éteint bien avant Netflix, la VOD ou internet. Une petite histoire qui va à l’essentiel, sans trop de fioriture, juste avant d’aller dormir, ce n’est pas réservé aux enfants.  

Y-a-t-il un message particulier que vous souhaiteriez faire passer aux lecteurs ?

Mon premier roman « Moteur pour Angèle » (2020) était une autobiographie teintée de fiction. Un roman à clef comme disent les anglophones. C’était la première fois que j’écrivais un texte aussi long et tout y est passé, sans retenue. Une véritable catharsis. D’aucuns furent émus, d’autres choqués.

Depuis deux ans, je fais partie du « Collectif des Auteurs Masqués », une chouette bande qui écrit des recueils de nouvelles pour de bonnes causes. Déjà 4 volumes à notre actif.  Le format court est décidément mon préféré. Je travaille d’ailleurs sur mon propre recueil qui s’intitulera « Des nouvelles de Caro ». 

Sinon, j’écris des chansons pour la merveilleuse voix d’Azzel, jeune talent belge très prometteur. La prochaine sortira le 8 mars pour la journée de la femme. 

Aujourd’hui, l’écriture reste pour moi un défouloir, une activité, un plaisir créatif mais je n’engage plus grand-chose d’autre que mes idées et mes émotions dans des utopies ou des dystopies. Il ne s’agit plus de ma vie. J’ai appris la distance.

Je retiendrai une chose de cette expérience de concours. Pour être écrivain, il faut un public et donc des lecteurs. Le prix dont vous m’avez honorée est le plus joli des cadeaux.

Insta : carolinallard

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